Question en attente de réponse

Des "valeurs" qui doivent être interrogées pour leurs conséquences pour les sociétaires

Je voudrais que me soit expliqué pourquoi la MGEN se singularise en ne passant pas de convention avec les hôpitaux rouennais privés que sont par exemple la Clinique de l'Europe, la clinique Saint-Antoine ou celle du Cèdre (à Bois-Guillaume) des établissements pourtant très largement fréquentés par toutes les catégories sociales, notamment populaires comme j’ai pu le constater, et avec lesquels les autres mutuelles n'ont, elles, pas de problème à le faire.
En effet, là où la quasi-totalité des mutuelles agit en soulageant au moins financièrement les sociétaires, la MGEN les punit, ou, et c’est scandaleux pour les sociétaires, qui ont tous conscience de la générosité - relativement à leurs revenus - de leur contribution à la prospérité de la MGEN, les contraint à devoir renoncer aux soins d'un praticien de confiance s’ils n’ont pas les moyens d’en avancer la dépense. Cela devient véritablement odieux quand on fait le constat de cette « absence » de la MGEN au moment où on est en situation de fragilité puisqu’en train de faire face à un aléa douloureux de son existence et à la nécessité d’une intervention chirurgicale qui peut être très lourde.
J’ai demandé le motif qui pourrait expliquer, qui pourrait justifier pour le sociétaire MGEN, cette si malheureuse politique d’absence de convention. Il m’a été répondu que, s’il n’y avait pas eu de convention, c’est parce que les « valeurs » de la MGEN n’étaient pas compatibles avec celles de ces établissements… Quand j’ai voulu que me soient précisées ces « valeurs » si défavorables et si dangereuses pour moi, humble sociétaire, je n’ai pas eu de réponse. Le mot « valeurs » s’est révélé n’être qu’un paravent destiné à faire semblant d’apporter une réponse, a priori non contestable, pour justifier une telle politique : mais si le « mot » est joli, encore faut-il lui donner un contenu compatible avec la réalité qui en découle.
Une mutuelle digne de ce nom devrait en effet éviter au sociétaire d’avoir à avancer les coûts de son hospitalisation dans un établissement « grand public » : au nom de quelles valeurs la MGEN abandonne-elle ses sociétaires quand ils ont besoin de son soutien face à des dépenses de santé dont dépendent leur vie et qui peuvent se compter en milliers d’euros ?
La MGEN est terriblement parcimonieuse mais là, elle sait qu’elle remboursera les dépenses qui relèvent de la SS comme le forfait journalier et prendra sa part de l’hébergement ou des honoraires médicaux : alors pourquoi contraindre ses sociétaires à en faire l’avance et à les mettre en situation de précarité financière en cette attente ?
Pourquoi la MGEN commence-t-elle par se défausser ? Elle sait qu’elle contraint ainsi nombre de ses sociétaires à renoncer aux soins dont ils ne peuvent financièrement avancer le coût, ou à ne pouvoir se tourner sous le poids de la contrainte financière, que vers l’hôpital public, celui des indigents - « l’hospice » disait-on naguère - et ce alors qu’ils cotisent généreusement à la MGEN : quelles valeurs sont-elles défendues là ? A qui profitent-elles ? A qui profite l’abandon des sociétaires qui n’ont pas assez d’économies ?
Quel bénéfice enfin la MGEN tire-t-elle d’être à ce point restrictive dans les conventions qu’elle passe avec les établissements hospitaliers de l’agglomération ?
Je parle de Rouen mais je n’ai aucune raison de penser que Rouen soit une ville à part, un cas malheureusement isolé dans la
politique des conventions passées par la MGEN.
La MGEN doit complètement réformer cette politique injuste, injustifiable et nuisible. Elle est censée être au service des sociétaires qui la financent généreusement et attendent en retour sa contribution financière à leurs dépenses de santé, particulièrement quand ils doivent être hospitalisés ou opérés : au moment où les dépenses s’envolent, leur faire avancer ce qu’elle leur remboursera alors que les autres mutuelles épargnent à leurs sociétaires cette avance est une faute morale que rien ne saurait justifier. La MGEN ne reconnaîtrait-elle qu’à ses seuls riches sociétaires de pouvoir être hospitalisés partout dans l’agglomération ? de pouvoir choisir leur chirurgien ? de pouvoir choisir une technique d’intervention plutôt qu’une autre ?
Quant aux autres, qu’ils se soumettent aux choix scandaleusement restrictifs opérés par la MGEN au nom de « valeurs » qui n’ont rien d’éthique, parce qu’ils n’ont pas les moyens financiers d’y échapper ?
Ce n’est pas une fatalité mais une triste politique que je dénonce : elle doit être réformée.

Danielle
Danielle

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